Recrutements au PAK : Attention, arnaques en série !

Des fakes particulièrement bien ficelés se multiplient dans les réseaux sociaux notamment. Comment dissocier le vrai du faux ? Question posée au Directeur des Ressources Humaines (DRH) du PAK, John YEWOH FORCHU.

M. le Directeur, qu’est ce qui justifie selon vous l’engouement des faussaires pour les recrutements au PAK ?

Tout d’abord, il convient de rappeler que le phénomène de fake news est national. Il ne concerne pas seulement le Port Autonome de Kribi. Plusieurs structures publiques et privées du pays ont subi et continuent à subir les foudres de ces individus sans foi ni loi, qui n’ont pour seul objectif que d’arnaquer les populations et pour cela, ils utilisent tous les stratagèmes possibles pour arriver à leurs fins. Pour le cas présent, c’est le PAK qui en est victime en permanence, sans doute parce que c’est une jeune entreprise et les gens s’attendent à un recrutement de masse. Par ailleurs, il est évident que les gens ne font pas la différence entre l’entreprise PAK et le port lui-même, où il y a souvent des centaines de manutentionnaires et autres stand-by jobs employés par les concessionnaires. Bref, il faut retenir de cette situation que le PAK est une grande entreprise, devant permettre au Cameroun d’atteindre ses objectifs de développement et son émergence. Il est donc prévisible que de tels actes soient perpétrés en son nom. Il revient aux populations d’être plus vigilantes et de prendre la peine d’aller à la source, au besoin, se déplacer au siège de l’entreprise que de faire aussi facilement confiance aux pseudo-facilitateurs.

Qu’est-ce qui est donc fait au PAK pour sensibiliser l’opinion et barrer la voie aux arnaqueurs ?

Nous mettons tout en œuvre pour apporter un démenti à chaque fois et assez rapidement. Cette veille du PAK doublée de nos promptes réactions de démenti portent quand même des fruits parce que les gens se rapprochent de plus en plus de l’entreprise pour vérifier l’information qui circule. Nous avons néanmoins reçu une plainte et c’est jusqu’ici le seul cas d’arnaque avéré. Les gens doivent savoir que lorsqu’il y a des frais quelconques à payer pour un recrutement, ça se fait au sein d’une structure agréée, contre récépissé ou reçu. Dès qu’on demande de verser de l’argent à un individu ou via le mobile money, il faut être prudent et vérifier. En général c’est de l’arnaque.

Concrètement, quelles sont les procédures et canaux officiels de recrutement au PAK ?

Ils sont connus. Je peux néanmoins citer 03 trois méthodes de recrutement utilisées par la Direction Générale du PAK. La première est le canal direct par étude de dossiers. Ainsi, le Directeur Général peut en fonction d’un besoin spécifique examiner les demandes d’emploi et recruter les candidats dont les dossiers correspondent le plus aux profils recherchés. Il peut aussi passer par des tests. En fonction des besoins des différentes directions, un appel à candidature est diffusé et les postulants passeront par des tests pour être recrutés. Enfin, la Direction Générale fait parfois appel aux organismes publics ou privés à l’instar du Fonds National de l’Emploi (FNE) qui dispose d’une base de données très large de candidats à l’emploi, en fonction des profils sollicités.

Y a-t-il des recrutements actuellement en cours au PAK ?

Négatif ! Le dernier en date était le recrutement des marins pompiers qui a été effectué par des spécialistes dans le domaine, notamment le Corps national des sapeurs-pompiers qui s’est également occupé de la formation des candidats. Maintenant, qu’il y ait recrutement en cours ou pas, le dépôt des dossiers de demande d’emploi se fait au Service du courrier du PAK, sis à l’immeuble Emergence de Kribi ou à la représentation de Yaoundé, immeuble CAA. Je souligne ici que les postulants ne devront débourser aucun frais lors du dépôt effectif desdits dossiers. Par ailleurs, je conseille aux jeunes qui voudraient postuler à un emploi au PAK de connaître les métiers portuaires, se former aux différents domaines afin d’avoir la qualification nécessaire pour ainsi pouvoir travailler non seulement au port de Kribi, mais aussi à Douala.